Bibliothèque d'Ephèse (©Alain Dagron)
La vérité de la résurrection de Jésus est une vérité de témoins, pas d'historiens. Face à des témoignages tentant d'exprimer une expérience de foi, l'imaginaire de chacun, auteur ou lecteur, est confronté à un questionnement multiple. Preuve en sont les diverses versions de la Résurrection proposées par les évangiles, mais aussi la multiplicité des représentations que les générations postérieures en ont proposées
Deux des évangiles canoniques seulement, celui selon Matthieu et celui selon Luc, proposent un récit de l'enfance de Jésus. Il est vrai que dans l'Antiquité, on ne s'intéressait à l'enfance que des grands personnages. C'est seulement après la résurrection du Christ que certains évangélistes ont entamé un récit du début de la vie de Jésus. Ces textes ont donc été rédigés après le reste des évangiles, sans doute vers la fin du 1er siècle
Les évangiles (canoniques comme apocryphes) n'avaient aucune source pour parler de l'enfance de Jésus. Les récits qu'ils nous en font sont des constructions théologiques capitales pour la naissance de la nouvelle foi, mais n'apportent pas d'éléments historiques concrets sur Jésus enfant
La dispersion des premières communautés chrétiennes a eu comme conséquence une extrême variété dans la diffusion de la Parole de Jésus. La foi des premiers chrétiens n'était donc pas univoque et le christianisme a forgé sa doctrine non à partir d'un donné théologique bien fixé à diffuser, mais à partir d'interprétations multiples de la Parole de Jésus
Beaucoup d'auteurs et de communautés ont écrit des textes concernant la vie de Jésus et peuvent se dénommer "évangile". Certains ont été acceptés par l'Église dans le Nouveau Testament, d'autres pas ; ce sont les évangiles apocryphes. Certains d'entre eux ont été classés dans la catégorie "hérétique", d'autres en revanche auraient très bien pu participer du canon des Écritures...
Il est un personnage qui apparaît dans tous les évangiles : celui de Jean Baptiste. Et il est certain qu'il a joué un rôle important dans la vie et le ministère de Jésus. Qui est donc ce personnage que les chrétiens considèrent généralement comme un pont entre l'Ancien et le Nouveau Testament ?
Noël est une fête très populaire chez les chrétiens et nous pensons connaître tous les détails de la naissance de Jésus que nous représentons parfois dans nos crèches. Pourtant, les évangiles de Matthieu et de Luc nous donnent des détails fort différents entre eux. Et certains moments importants pour nous, la présence de l'âne et du bœuf par exemple, semblent n'apparaître nulle part. Regardons de plus près !
Vingt siècles après l'épisode que nous raconte l'évangéliste Matthieu de la venue des mages auprès de Jésus, les chrétiens célèbrent encore l'Épiphanie, fête commémorant ce moment. Mais, selon les Églises chrétiennes dans le monde, cette fête prend des sens différents, à des dates différentes...
Il est étonnant de voir que Marie, la mère de Jésus, est rarement nommée dans le Nouveau Testament. L'apôtre Paul ne semble même pas la connaître. Seuls les évangiles en parlent, quoique brièvement. Néanmoins elle est présente à quelques moments clés : l'enfance de Jésus chez Luc, l'épisode de Cana et sa mort chez Jean
Bien que Marie soit peu présente dans le Nouveau Testament, les chrétiens l'ont cependant placée au centre de leurs dévotions très tôt dans l'histoire. Si, au départ, l'intérêt qu'elle suscitait était entièrement lié à son fils, progressivement le culte de Marie s'est développé autour de sa personne propre de "mère de Dieu" et donc mère des hommes