Bibliothèque d'Ephèse (©Alain Dagron)
Les Cappadociens font des citations et des allusions constantes à la Bible. Mais quel rapport entretiennent-ils exactement avec les textes de l'Ancien et du Nouveau Testament ? Les citent-ils au mot près ou préfèrent-ils les grandes synthèses ? Quelles sont leurs méthodes de lecture ? Observations de leurs nombreux points communs et de l'originalité de chacun
Jean Chrysostome (fin du 4ème siècle), Père de l’Église originaire d'Antioche, est avant tout un grand orateur. Façonné par la culture biblique, il est particulièrement attiré par Paul, dont il est admirateur et commentateur et dont il se sent l'héritier. Il faut dire que c'est Paul qui a permis le développement, à l'origine du christianisme, de la communauté chrétienne d'Antioche, celle-là même où les disciples du Christ ont été appelés chrétiens pour la première fois
Les grandes caractéristiques des sermons de Jean Chrysostome sont d'une part sa manière de rendre l’Évangile toujours actuel au moment où il parle, d'autre part de dire que le Christ est venu d'abord pour les pauvres. Lecture et commentaire des extraits de sermons qui illustrent ces aspects de sa personnalité
Dès le milieu du 4ème siècle, une fois le centre de l'Empire romain déplacé vers l'est (à Constantinople), en occident, Rome a perdu de son influence politique au profit de Milan, ville où résidait l'Empereur quand il venait dans cette partie de l'Empire. C'est à Milan qu'Ambroise devint évêque et, dans cette fonction, influença grandement non seulement la politique religieuse mais aussi le cadre politique de l'Empire
Ambroise de Milan est un grand admirateur et un grand commentateur de saint Luc. Dans un très riche sermon, il commente la parabole du Fils prodigue. Entrée, avec les fidèles de Milan, dans une première interprétation de cette parabole
Ce qui caractérise Ambroise de Milan (comme la plupart des Pères de l’Église) c'est sa lecture "allégorique" : il cherche dans la Bible tous les sens cachés, qui permettent de mieux percevoir comment le Christ est présent dans les textes que nous lisons. Découverte de toutes les interprétations possibles qu'Ambroise propose pour le Fils prodigue
Augustin est sans doute le plus célèbre des Pères occidentaux. En tout cas, par son œuvre très riche et sa pensée originale, il a laissé une trace considérable dans la théologie et dans la vie actuelle de l’Église. Pourtant, son parcours, très long, n'a pas été un fleuve tranquille...
Il est difficile de faire le tour de l’œuvre gigantesque d'Augustin. Cet épisode va s'attacher à parler des grands traités théologiques qu'il nous a laissés, en particulier celui qui concerne sa conception de la lecture biblique
Augustin s'est mis à la Bible assez tard, peu attiré qu'il était par son style et ses histoires souvent étonnantes... Mais quand il l'a abordée, il ne l'a plus quittée. Regard avec lui d'abord sur l'Ancien Testament, auquel il est très attaché, en particulier dans sa lutte contre les manichéens, puis ensuite sur le Nouveau Testament
Jérôme, contemporain d'Augustin, est, contrairement à ce dernier, un traducteur plus qu'un exégète ou un théologien. L'immense œuvre de cet érudit est la Vulgate, une traduction de la Bible qui en est le texte officiel aujourd'hui encore pour les catholiques